Overseas Highway

L es jobs pourris, Stacy les a accumulés. Le dernier en date, c'est de nettoyer les bagnoles dans le petit garage de Sarafian, un ancien pilote automobile devenu alcoolique. Avec un patron et deux employés, l'enseigne tourne au ralenti. Heureusement, une fois par mois, il y a tout cet argent sale à transporter pour le compte d'une organisation terroriste qui bénéficie du soutien de la C.I.A. Une mécanique bien huilée et une affaire juteuse qui vont pourtant rapidement montrer leurs limites...

« Si les biftons avaient une odeur, ça chlinguerait des kilomètres à la ronde. »

En véritable petite bande organisée, Fred Druart (Tout le plaisir est pour moi) et Guillaume Guéraud (La Rage du Dragon) associent leurs talents pour livrer un polar nerveux qui avance à toute « berzingue » et sans aucun détour. Les dialogues, francs et crus, étalés tout au long de l'histoire, accentuent un intérêt certain pour une trame qui repose essentiellement sur la violence psychologique et physique. Caricatural, le coup de crayon très « speed » sème la panique et l'effroi qui se répercutent sur les faciès. Dans le rôle du bon, un quinquagénaire nostalgique en mal de reconnaissance et qui, grâce à l'alcool, ressasse sans cesse un passé glorieux. Acrimonieux, certes il l'est, mais il demeure avant tout disponible et attentionné vis-à-vis de son employée, une pauvre fille pleine de bonne volonté, . qui se retrouve, bien malgré elle, happée par des événements dramatiques. En face, ils sont toute une ribambelle à endosser les costumes de truands pour qui une liasse de dollars vaut bien davantage que tous les principes et tant qu'on y est, les vies ! Car entendons-nous bien, parler est une chose, tuer en est une autre...

Overseas Highway est un one shot qui tire à bout portant. Attachez vos ceintures, car même si le scénario reste dans les schémas ordinaires du road trip, les amateurs de scènes d'action et de grands coups de calibre y trouveront leur compte.

Moyenne des chroniqueurs
7.0