Les chroniques d'Atlantide 1. Eoden, le guerrier

29 426 A.V. J. -C. Sur Atlantide, la paix semble s'être installée durablement. Même s'il en porte les stigmates, Eoden souhaite faire une croix sur le passé. Oublier pour vivre en toute quiétude, loin de l'agitation qui plane sur Rankoom, la capitale du royaume. Mais la rumeur dit que son frère cadet, Leoden, qui règne sur la cité, serait en proie à des crises de démence sciemment provoquées par le grand prêtre Hak-na, à des fins personnelles politiques et ambitieuses. Et si Leyon, son amour d'antan, était également menacée ? Ça, il se refuse à l'admettre.

Souvent vu et apprécié pour la qualité de son trait à travers ses nombreuses contributions sur des séries phares comme Les Maîtres Inquisiteurs, La Geste des Chevaliers Dragons, ou encore Les Forêts d'Opale, Stefano Martino complète sa trousse de crayons de couleur avec, pour cette fois-ci, un stylo plus approprié à l'écriture d'un scénario. Son approche et son propos, parfois allégoriques, restent bien ancrés dans un schéma assez traditionaliste de la cité mythique par ailleurs souvent abordé dans la littérature. Une fratrie déchirée par une femme, une blessure tout autant physique que psychologique, une colère tenace qui ne demande qu'à servir une vengeance latente, avec des ingrédients maintes fois employés, l'entrée en matière démontre que la recette peut encore fonctionner, à condition qu'ils soient utilisés à bon escient et dans une proportion équilibrée. La décoction au doux fumet de péplum, de croyance mystique et de fantasy berce une histoire rapidement haletante dans laquelle l'action est omniprésente. Trahisons et complots intensifient un suspense et une tension qui empêchent de refermer le livre prématurément.

Mise en scène clinquante, dessin de circonstance calqués à partir d'une intrigue soignée et percutante, Eoden, Le guerrier, premier opus d'une trilogie, permet de laisser libre cours à une totale évasion.

Moyenne des chroniqueurs
6.0