West Legends 1. Wyatt Earp's Last Hunt

S hérifs, marshalls, chasseurs de primes, tout ce qui porte un ceinturon avec un révolver est aux trousses de Butch Cassidy et sa bande, le Wild Bunch. Pour leur échapper, le célèbre pilleur de banques et de trains doit impérativement trouver une planque sûre dans les immenses plaines du Wyoming. Au pied d'une petite chaine de canyons, des mines abandonnées qui abritent une secte de fanatiques religieux pourraient bien faire l'affaire.
La chasse à l'homme peut commencer...

« Je choisirai le paradis pour le climat et l'enfer pour la compagnie. » - Butch Cassidy

La collection West Legends s'enrichit d'un sixième « hommage » à un nouveau mythe du Far West. Après Billy The Kid, Wild Bill Hickok, le focus est porté sur une autre figure du banditisme et du crime, une des plus belles gueules que l'ouest américain ait pu compter : Robert Leroy Parker alias Butch Cassidy. Alors qu'il se revendiquait avant tout pacifiste en mettant un point d'honneur à commettre ses méfaits sans faire couler le sang, la gravité de ses agissements l'obligea, pour défendre sa vie, à changer son fusil d'épaule. Découpé en une dizaine de chapitres, l'histoire racontée par Christophe Bec (Carthago, Olympus Mons) revient sur un épisode authentique de la vie du gangster et de son équipe de malfrats. Stratégies d'offensives et de replis, coups fourrés et règlements de comptes sont servis un peu comme le ragout dans la vieille gamelle en aluminium, bruts et durs. Les évènements relatés ne manqueront pas de susciter l'intérêt tant ils étaient rocambolesques et assez stupéfiants pour l'époque et démontrant également que la folie humaine ne date pas d'aujourd'hui.

La quantité importante de cases au sein d'une même planche additionnée aux bulles empêche Michel Suro (Le Siècle des Ombres, Sundance) de pouvoir s'exprimer en profondeur, le condamnant à faire l'impasse ou réduire considérablement la qualité de son trait sur les arrière-plans. Néanmoins semi-réaliste sur les cow-boys, il parvient à renvoyer les émotions, notamment de peur, qui se dégageaient des figures des protagonistes, dans une période particulièrement instable où le colt était, avant la fourche et la pelle, l'outil nécessaire et indispensable à l'homme.

Pour qu'il soit davantage instructif, le zoom divertissant opéré sur le légendaire voleur aurait mérité d'être déployé sur une période plus conséquente de son existence.

Moyenne des chroniqueurs
6.0