Astra Saga 1. L'Or des dieux

« Le sacrifice de nos soldats est un prix insignifiant s'il nous permet de mettre la main sur ce conteneur ». Tels sont les propos et surtout les ordres de l'ombre de l'empereur donnés à ses troupes pour s'emparer coûte que coûte d'une pleine cargaison d'or dissimulée dans un gigantesque croiseur ennemi. La mission est suicidaire et pourrait bien conduire la galaxie entière jusqu'à l'apocalypse.

Astra Saga c'est d'abord une foule d'informations à ingurgiter en très peu de temps sur un univers hyper complexe qui va venir cueillir le lecteur et refroidir ses ardeurs. Puis, et dans la continuité, la trame dévoile des premières ficelles compliquées à démêler. Seules de la persévérance et une irrésistible envie d'admirer encore et encore le trait, certes numérisé, mais néanmoins remarquable de Philippe Ogaki (Les Mythics, La Rose écarlate) assisté d'Alexis Coridun (Mathilde), viendront récompenser les plus tenaces. Cette étape une fois franchie, l'intrigue prend forme et l'accroche commence enfin à exercer son emprise grâce à un scénario qui, de toute évidence, a cherché à se démarquer des grandes sagas de science-fiction et autres space opéra, tout en essayant de conserver quelques éléments incontournables. Sur un fond consistant de mythologie nordique, sont présentés les parcours de deux enfants qui se retrouvent, pour des fortunes diverses, enrôlés au sein de l'immense armée impériale. Promus soldats "dragons", de quelles façons vont-ils s'y prendre pour survivre face aux forces extérieures lourdement équipées et pour quelle raison ce fabuleux trésor intéresse-t-il autant un gouvernement inflexible ?

Malgré un dessin des plus avenants, L'Or des Dieux, premier volet d'Astra Saga, peine à installer une histoire significative. Pour accentuer l'engouement les épisodes suivants devront impérativement « corriger le tir » en apportant davantage de clarté et de simplicité au récit.

Moyenne des chroniqueurs
5.5