West Legends 5. Wild Bill Hickok, Forty Bastards

D epuis quelques temps déjà, le Western est redevenu à la mode et avec West legend, Soleil brille à l’Ouest.

Comme il est indiqué en quatrième de couverture, derrière chaque mythe, il y a un homme (ou une femme) et son histoire. Pour l’occasion, le trio Jarry, Laci & Nanjan s’est attelé à celle de Wild Bill Hickok, éclaireur, shérif, joueur de poker et accessoirement figure emblématique de la conquête de l’Ouest !

Des décors grandioses, un méchant affligé d’une quarantaine de salopards, une institutrice mignonne à faire fondre la glace, un vieil indien sur le retour, un ancien esclave reconverti en chasseur de prime, un émigré russe barbu, un juge de paix sentencieux, une veuve noire enceinte jusqu’aux yeux, un kid du Missouri et un représentant en quincaillerie : les clichés sont tous là, toutefois ils demeurent, en la circonstance, indispensables ! Dès lors, Nicolas Jarry fait dans le classique et, sur une anecdote véridique, tisse une gentille petite histoire de poursuite dans des contrées enneigées et comme un bon western nécessite son lot de cadavres, un Wild Bill Hickok bien en main les disperse à l’envie. Pour ce type d'exercice, il faut aussi des espaces sauvages, âpres à l’instar des hommes et des femmes qui les conquirent. Ces figures imposées ne semblent pas poser de difficultés majeures à Laci qui livre une copie sans réelle défaut, si ce n’est de ne pas en avoir ! Le trait est net, les personnages bien campés, la mise en scène est efficace et les cadrages dynamiques, mais… il manque de la crasse, des fayots, de la sueur, des larmes et une pincée de politiquement incorrect !

Bien calibré, sans réels temps morts, ce cinquième opus de la collection hagiographique dirigée par Jean-Luc Istin fait le job, mais reste par trop convenu pour vraiment marquer.

Moyenne des chroniqueurs
5.0