A SUPPRIMER 2. Gataca

D epuis la disparition brutale de ses deux jumelles, Lucie Hennebelle s'est séparée du commissaire de police Sharko. Désormais leurs vies professionnelle et amoureuse se feront l'un sans l'autre. C'est la découverte du cadavre affreusement mutilé d'une primatologue dans l'enceinte d'un parc zoologique qui va les réunir à nouveau. Si le meilleur attendra encore un peu, ils vont très vite s'apercevoir qu'ils ont pris un redoutable rendez-vous avec la folie humaine.

Sous la houlette de Sylvain Runberg, l'adaptation de Gataca romancé par Franck Thilliez ne constitue pas une véritable suite à proprement parler au scénario du syndrôme [E]. Seule l'explication sur l'enlèvement des fillettes de l'enquêtrice est divulguée et ne présente strictement aucune incidence sur la lecture des deux ouvrages. Les portes de l'enfer se poussent et se franchissent donc en toute quiétude sur un second dossier qui conduit le tandem reconstitué à pénétrer jusque au fond de l'abri de l'homme de Cro-Magnon. Sombre et énigmatique, retorse et plutôt ordonnée et rationnelle du point de vue de leur déroulement ainsi que dans leur résolution, l'histoire et l'investigation sont probantes. De ce fait, le public pourra pleinement profiter des capacités de déduction et de l'esprit d'initiative permettant au duo de flics d'aller au bout du monde pour parvenir à résoudre une affaire complexe et excitante.

La contrariété provient du trait de Luc Brahy qui, de toute évidence, apparaît moins travaillé et moins fignolé qu'auparavant. Les faciès fermés et tracassés par le danger et les épreuves traversées ne bouleversent pas autant qu'ils le devraient. Seuls les arrières plans, décors et accessoires parviennent à capter l'attention et satisfaire l'amateur de dessin.

« Police, ouvreeez !!! » La perquisition approfondie dans l'antre de Gataca aura permis de mettre la main sur un polar de qualité, et pour ceux et celles qui ne le connaissent pas déjà, d'identifier un auteur à succès.

Moyenne des chroniqueurs
5.7