Les sœurs Grémillet 2. Les amours de Cassiopée

S arah, l’aînée, est sage, Cassiopée rêveuse et Lucille, la cadette, naïve. Bien que fondamentalement différentes, les trois sœurs Grémillet demeurent inséparables. À l’occasion des vacances, elles passent quelques semaines à la campagne, chez leur grand-mère. Cette dernière, distraite, oublie de prendre ses médicaments pour la mémoire et les fillettes s’en inquiètent. Concurremment, loin d’Ulysse, son premier amour, la puînée est tourmentée. Enfin, une cloche résonne mystérieusement dans les ruines d’une église.

Dans Les amours de Cassiopée, Giovanni Di Gregorio discute de nostalgie, d’éloignement et de sentiment amoureux. Dans ce conte initiatique, il démontre que les doyens peuvent éclairer les jeunes de leur expérience, mais que l’inverse est possible. L’intrigue se révèle toutefois sommaire. Le dénouement est d’ailleurs plutôt prévisible, d’autant plus qu’il ressemble à celui du premier tome. Cet opus initial se montrait du reste plus riche que le second, en explorant notamment le thème de la famille monoparentale. Peut-être l’auteur aurait-il gagné à mieux approfondir la relation entre la mère et ses filles, avant de déplacer l’action en cambrousse.

Le coup de pinceau d’Alessandro Barbucci, tout en délicates rondeurs est séduisant. Les illustrations apparaissent généreuses, les décors élaborés et les expressions des personnages toujours justes. Les séquences oniriques, empreintes de mystère, sont particulièrement réussies. La mise en couleurs est également très soignée, tant celle des scènes extérieures, généralement dans des tons pastels, que les clairs-obscurs qui habillent les segments nocturnes.

Une série à la confluence du Club des cinq (pour l’aventure) et de Lou (en raison de la dynamique familiale et des premières idylles) ; l’histoire, assez simple, devrait plaire aux enfants qui apprécieront ce récit émaillé d’un soupçon de fantastique.

Moyenne des chroniqueurs
6.0