Jacquie sauve le monde

V éritable femme des années quatre-vingt, Jacquie sait ce qu’elle veut et pourrait bien faire un bébé toute seule. Quand elle tombe par mégarde sur un Walkman à voyager dans le temps, elle ne panique pas. Au contraire, face aux fâcheux qui se retrouvent sur son chemin au fil des époques, elle a la réponse ultime : un ouamachiguéri bien placé. Dégagez la racaille, c’est bientôt l’heure de Gym Tonic !

Recueil d’historiettes basées sur un seul et unique modèle, Jacquie sauve le monde s’avère être une pantalonnade peu inspirée. Mécanisme narratif monotone, cibles faciles et entendues, Witko et Nena alignent des situations et des chutes inlassablement identiques. Si, une fois ça passe, la nostalgie fluo des eighties est rigolote et voir des andouilles se faire empapaouter est toujours agréable, la multiplication ad nauseam d’une même variation scénaristique est rapidement, sinon immédiatement, lassante. Exemple parfait d’un format parfaitement adapté à la parution sporadique en magazine, ces épisodes perdent pas mal de leur intérêt une fois rassemblés en album. Dommage pour cette courageuse héroïne si délurée.

Sans guère de mordant passé les premières pages, Jacquie sauve le monde ne dépasse jamais le seuil de l’anecdotique tout juste rehaussé d’un peu d’humour vaguement provocateur. Pas certain que la planète s’en sorte finalement.

Moyenne des chroniqueurs
3.0