N.É.O. 1. La chute du soleil de fer

D epuis qu'un nuage toxique a eu raison de la population, seuls quelques adolescents survivent. Épargnés au préalable par une poignée d'adultes disparus depuis, deux clans se sont formés. A l'abri, organisés et instruits, il y a les enfants qui ont trouvé refuge dans le « Château ». La seconde tribu réside dans le « Tipi ». Au contact de ce qu'il reste de la nature depuis leur naissance, débrouillards, leur survie dépend essentiellement de la chasse. Mais lorsque le gibier est empoisonné et que la nourriture commence à manquer, les coupables sont tout désignés !

Adapté du roman éponyme de Michel Bussi et en étroite collaboration avec Maxe L'Hermenier sur le présent ouvrage, le duo compose une dystopie palpitante au cœur d'un Paris méconnaissable, abandonné et envahi par la végétation. Malgré un composant cataclysmique inévitable dans une histoire de fiction, rapidement, les bonnes idées apparaissent pour, en définitive, envahir un récit qui parvient à maintenir un contact permanent avec l'histoire et l'architecture de feu la capitale. Pour consolider cette structure, il y a l'insertion de jeunes personnages tous différents les uns que les autres, attachants ou détestables selon leurs rangs, leurs ambitions ou leur groupe d'appartenance. Forts de leur succès en commun sur La Rivière à l'envers, N.É.O, leur second projet, se targue d'être destiné à une clientèle Young Adulte. Que les plus âgés soient immédiatement rassurés car avec une trame riche en mystères et en rebondissements posée sur des thématiques fortes, cette entrée en matière présente suffisamment d'intérêt pour accrocher bon nombre d'amateurs d'anticipation.

Les planches de Djet (Croquemitaines, Le Monde selon Zach) fournissent aux adeptes du mangaka de quoi amplement se rincer l'œil. Le trait souvent en rondeur, les tignasses ébouriffées ainsi que les expressions caractéristiques du style japonais se marient idéalement avec la caricature franco-belge. L'évasion et la projection dans le futur sont permis grâce aux jolis décors de chaos et à la présence en complément d'une cartographie détaillée assortie d'un glossaire rappelant les noms et les rôles des principaux protagonistes.

À mi-chemin entre L'autre Monde de Maxime Chattam et Le Labyrinthe de James Dashner, La Chute du Soleil de Fer parvient à trouver sa place grâce à une identité qui lui est propre et dont la lecture est vivement conseillée, y compris pour les « N.É.Ophytes » !

Moyenne des chroniqueurs
7.0