My Broken Mariko

« J’ai fait de mon mieux pour lui montrer que je tenais à elle, mais elle était trop loin, sa détresse l’engloutissait ! »

Avec My broken Mariko, Hirako Waka plonge dans son histoire familiale et ses expériences pour livrer un manga chargé d’émotions. Inspirée des violences infligées à sa mère et portée par l'indignation comme la frustration à l’évocation des abus subis, la jeune mangaka livre un récit poignant et fort sur l’amitié, la résilience, mais également sur la culpabilité, les brutalités parentales et les silences qui les étouffent. Nourri de références occidentales, mais respectueux de la codification graphique du genre, cet album alterne les styles et se démarque par un trait fin et nerveux. Tout en variations de gris et en mouvements, le dessin intériorise la détresse et la rage de Tomoyo, toute à son désespoir de survivre au suicide de Mariko.

A priori, loin des stéréotypes traditionnellement véhiculés par les mangas tout en étant un ouvrage atypique à la probable dimension cathartique, My broken Mariko permet d’appréhender une des nombreuses facettes du Japon, loin de l’image qu’il voudrait sans doute donner de lui-même… Faut-il y voir là l’une des raisons qui ont fait de sa sortie un évènement au pays du Soleil levant ?

Moyenne des chroniqueurs
6.0