Résumé: 1939, la bataille contre Cobra et ses Decepticons continue. Le commando G.I. Joe réussit à convaincre Optimus Prime et ses Autobots de les aider à empêcher les forces maléfiques de conquérir le monde. Un combat décisif va se jouer…
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ans les années 1980, nombreuses sont les séries animées qui ont été créees pour servir de publicité à des fabricants de jouets. Cela a plutôt bien fonctionné comme l'ont démontré avec talent les Youtubeurs Joueur du Grenier et ArkéoToys. Toutefois, certains de ces dessins animés ont donné lieu à de très bons comics grâce à des auteurs divers et talentueux. Alors, quand les éditions Vestron publient un cross-over réunissant deux titres cultes de cette période, les petits garçons de cette décennie reviennent à la vie et se lèchent les babines.
Dans cette seconde partie de l'uchronie Transformers-Gi Joe, la bataille s'enlise entre les deux camps. Cobra commander tente de soumettre Megatron grâce à la matrice afin de devenir un nouveau dieu, tandis que les équipes de GI Joe essaient de s'allier aux Autobots pour renverser la situation...
L'histoire peut sembler convenue et succincte, mais elle a de multiples intérêts qui font de ce titre une belle surprise. Les lecteurs seront étonnés et peut-être déroutés de ne pas assister à de grosses batailles comme dans les films dérivés de ces franchises. Au contraire, les alliés s'infiltrent, espionnent puis passent à l'assaut. Du côté de Cobra, rien ne se passe comme prévu et les rivalités entre les chefs vont apporter un dénouement non prévu. John Ney Rieber a su jouer avec les attendus des fans pour leur donner autre chose. Un pari audacieux, mais qui s'avère être payant.
Un autre point fort réside dans l'ambiance générée tout au long du tome, grâce à la mise en couleur de June Chung. Cette artiste reprend ici une idée qu'elle avait eue sur Marvel Zombie, à savoir jouer avec les teintes emblématiques des personnages et assombrir les cases pour créer un contraste unique et saisissant. La colorisation donne de l'intensité à l'histoire et renforce les dessins de Jae Lee qui sont magnifiques ! Ce dernier est devenu rapidement un élément clef dans l'univers du comics que cela soit pour DC ou Marvel. À la lecture de cet album, les lecteurs sauront pourquoi ! Ces auteurs ont réussi un travail graphique remarquable sur les deux volumes constituant cette série.
Une touche positive ajoute à l'originalité du titre : son papier. Vestron a pour habitude de publier des titres sur un papier glacé de qualité supérieure à ce qui existe sur ce marché. Ici, la volonté est autre, pour imiter le comics des années 1930-1940. L'impression se donne un côté old school qui correspond à la période dans laquelle est ancré le récit. C'est à la fois original et réussi.
Enfin, ce tome se termine par une galerie de croquis comportant quelques explications.
Une seconde partie admirable et bien construite autour d'une idée originale à partir de deux franchises qui ont connu de multiples transpositions.