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050, dans une mégalopole futuriste envahie par la technologie, Gabriel, un tueur toxicomane perd progressivement pied. Les questions existentielles qui l’interpellent ne font plus bon ménage avec l’exécution des contrats..
Un pitch des plus classiques, si on veut bien faire l’effort de le transposer dans une situation plus conventionnelle. Le héros est un tueur, une machine à exécuter, et pour une raison ou pour une autre la machine se dérègle. C’est vu et revu, et sans doute les scénaristes en ont-ils conscience puisqu’ils ne cherchent même pas à enrober le concept de personnages secondaires (hormis le vieux mentor, lui-même très classique) ou d’intrigues parallèles. La transposition dans un futur déshumanisé n’est elle même qu’une redite (en moins bien) de multiples histoires de Philip K Dick ou Isaac Asimov.
L’intérêt est plutôt dans l’approche graphique, quasiment expérimentale. Soulignées par des voix off censées transcrire les pensées confuses du héros, les planches tiennent plus de l’esquisse colorisée par infographie que de la BD traditionnelle. Peu de texte, des dessins assez flous, les pages défilent rapidement sans qu’il y ait finalement grand chose à décrypter. Tout se joue dans une ambiance assez glaciale, les couleurs sont dans des tons bleus agressifs et le trait acéré n’a rien de chaleureux. Un graphisme qui a le mérite de bien souligner le propos : on n’a guère envie de se projeter dans un tel futur.
Tellement peu envie, d’ailleurs, qu’on peine même à terminer ce one-shot aux allures de série inachevée.
Les avis
wolf-w
Le 03/04/2007 à 19:42:59
La première chose qui m'a doucettement choqué est la couverture : Elle a été modifiée, un tout petit peu... Seulement j'ai eu le sentiment que le profil du personnage se voit moins bien dessiné, c'est dommage.
Il m'est malheureusement impossible de scanner la couverture en raison de sa taille trop grande.
Mais alors... Dès que je l'ai ouvert, de planche en planche, on aurait dit que les couleurs jaillissent vraiment dans mes yeux. Tellement vives qu'on croierait dans un frigo avec toutes couleurs gaies et... robotiques, si j'ose dire. Quelque chose d'impossible comme au paradis, des couleurs cristallines.
Le scénario est simple, mais se lit avec plaisir. Très peu de paroles, beaucoup de voice-off !
Seul le regret, le mien pour préciser, c'est les dessins d'Aoki (auteur coréen)... j'ai du bien mal à les supporter... hélas !
En tout album, ce One-Shot, est très agréable et, sans doute, chatouilleux à nos yeux émerveillés !
Pour le noter, je dirais 7,5 sur 10.