Résumé: Tout récit fait d'une inconnue son épine dorsale : le meurtrier du récit policier, le gâchis ou le vertige du récit amoureux, le victorieux du récit guerrier.
Imaginons une inconnue amorphe, plastique, changeante, une inconnue qui ne soit pas seulement l'ossature ni l'objet d'un récit, mais son virus, sa méiose ou son clinamen. Traversant les discours, les classes sociales, les milieux - en un mot : les mondes - elle effrite les langages, les relations humaines, elle fait branler les certitudes et affecte jusqu'au dessin lui-même. Tout ce qui est approché est altéré d'avoir été approché.
"Hors-sujet" observe le récit par le prisme d'une optique mutante, croisement improbable entre un microscope et un kaléidoscope et le cours de l'histoire en est d' autant plus incertain que son objet est, contre toute attente, le lieu commun.