Le 24/04/2025 à 18:58:38
Daredevil aura toujours été, avec Batman chez l’éditeur concurrent, mon super-héros préféré. Parce qu’il ne dispose pas de pouvoirs et qu’il ne peut compter que sur une bonne condition physique et quelques gadgets pour s’en sortir. En français, j’ai découvert Daredevil avec le run de Brian M. Bendis, dans la collection 100% Marvel, et son approche très sombre et urbaine qui aura durablement marqué le personnage et mon goût pour les comics du même acabit. Avant lui, Kevin Smith, Joe Quesada et David Mack auront inauguré à la fin des années 90 une aire plus moderne mais encore bien différente du personnage que l’on connait aujourd’hui (Daredevil 1998, #1-15 et ½). La première chose qui surprend à la relecture de ces premières aventures, c’est que le dessin parait assez daté, un brin caricatural et encore très coloré. Il y a quelques bonnes idées de mise en page certes mais, dans l’ensemble, je n’aime pas le style de Quesada et pourtant je lis des comics depuis pas mal de temps. L’écriture de Smith et de Mack, elle, est en revanche plutôt moderne et aborde des sujets sérieux comme la foi ou le SIDA et leurs personnages féminins sont bien campés avec la mort de Karen Page dans la première histoire ("Sous l’aile du diable") et les débuts d’Écho dans la seconde ("Tranches de vide"). Bref, si le scénario est correct (pour qu’il me paraisse bon, il eut fallu éviter ce défilé incessant de héros et de vilains), c’est vraiment le dessin qui me rebute. Et comme Quesada réalise la grande majorité des quinze épisodes de cet album, il a fallu le supporter jusqu’au bout… En ce qui concerne l’édition, c’est un épais volume de 376 pages, le premier de la collection Marvel Deluxe à avoir rejoint ma bibliothèque en 2008. Dommage qu’il ait fallu attendre 2025 – c’est-à-dire 17 ans et la sortie opportune de la série Daredevil: Born Again sur Disney+ – pour que la suite finisse par être publiée dans la même collection.BDGest 2014 - Tous droits réservés