Ayati 2. Ayati et l'œil de Yama

D evenue l’apprentie de Svaame au cœur de la jungle, Ayati devrait mener une existence plus paisible. Pourtant, des rêves sombres perturbent son sommeil et le dernier est alarmant. Elle y a vu le pirate Gan Fei s’emparer d’un joyau aux grands pouvoirs, guidé par le terrible Sarkana. Consciente de l’imminence d’un danger, elle supplie son mentor de la laisser partir à la recherche du bijou, l’Œil de Yama. Forte des recommandations de ce dernier, elle prend donc la route accompagnée de son chinge, espérant bien être la plus rapide dans cette quête.

Après un premier album qui plantait le décor et permettait de faire connaissance avec l’héroïne, Fabien Fernandez propose de suivre celle-ci au cours d’une nouvelle aventure qui s’annonce très vite semée d’embûches. Le récit s’adressant d’abord au public jeunesse, la trame reste relativement classique, sinon simple. D’un côté, il y a la brave et débrouillarde Ayati, flanquée de son fidèle compagnon et de quelques figures mineures qui l’aident à un moment ou un autre ; de l’autre, se trouvent les méchants, quelque peu caricaturaux, menés par Gan Fei, lui-même manipulé par un affreux démon-scorpion qui ne fait ici qu’une brève apparition. Rien de bien nouveau, donc, cependant l’ensemble fonctionne plutôt bien, car la principale protagoniste ne manque pas de caractère et se révèle attachante. En bonne adolescente, elle sait piquer des colères quand les autres tentent d’entraver sa liberté et mobiliser ses forces ainsi que son bon cœur au moment nécessaire.

Menée assez rapidement, la narration tourne autour de la course pour obtenir la pierre précieuse magique et est truffée de tribulations variées qui mettent à l’épreuve le courage et la détermination de la jeune fille. Les diverses rencontres, ainsi que les éléments fantastiques sont également l’occasion d’étoffer l’univers et d’en apprendre davantage sur certains mythes hindous. L’histoire est joliment illustrée par Sandra Violeau dont le dessin au trait expressif, est rehaussé par la colorisation de Drac. Plaisant à regarder, l’ensemble fonctionne bien.

L'Œil de Yama propose un agréable moment de lecture qui devrait être apprécié des (pré)adolescentes.

Moyenne des chroniqueurs
5.0