Adam Quichotte Les spaghettis de Papy Pierre

M ission spaghetti pour Adam. Il a sa liste de commission, Panza, son fidèle compagnon est d’attaque, il n’y a plus qu’à foncer. Voyons voir, il faut du fromage… direction la Lune alors ! Cette échelle a l’air assez costaude, hop, on y va.

Amusante fable muette glissant sans cesse entre un fantastique onirique façon Mœbius et une poésie à la Fred, Adam Quichotte entraîne le lecteur dans une série de péripéties extraordinaires. Suivant sa propre inspiration, Stedho (Obscurcia) a également pioché ici et là au sein de l’imaginaire collectif pour tisser un récit totalement loufoque. Le petit héros grimpe jusqu’au ciel, explore des marais et se roule dans la neige à qui mieux-mieux. Il chute aussi beaucoup, se fait pourchasser par des créatures étranges, mais, heureusement, malgré la fantaisie continuelle, il retombe toujours sur ses pieds. Rythmée et endiablée, la narration regorge d’idées et de rebondissements insoupçonnés et insoupçonnables.

Graphiquement, les illustrations se montrent à la hauteur du scénario, même si un certain flottement au niveau du trait se fait remarquer par moments. De plus, les observateurs remarqueront certainement quelques clins d’œil ou emprunts, ceux-ci sont cependant assumés et, il faut bien l’avouer, parfaitement dans l’esprit de l’ouvrage. Ayant choisi de se passer de mots, le dessinateur a su développer une mise en scène et un découpage d’une grande lisibilité. Résultat, l’album est d’un accès aisé sans jamais tomber dans la facilité.

Admirable conte muet à la construction « marabout bout d’ficelles », Les spaghetti de Papy Pierre est une lecture tendresse à partager par toute la famille.

Moyenne des chroniqueurs
6.7