tiny & Tall 2. À la table de Tiny & Tall

C aïn et Abel, Laurel et Hardy, Pierre Dac et Francis Blanche, France – Bulgarie 1993, Grégoire Ludig et David Marsais… les duos comiques célèbres sont nombreux. Imaginés sur Twitter© par Pins (@chance_meeting), tiny & Tall viennent s’ajouter à ces émules de l’Auguste et du clown blanc. Héros passe-partout sans réelles personnalités, ils vivent des mini-aventures humoristiques de trois cases à travers les époques, pour le meilleur et, surtout, pour le rire.

Humour divers et varié, un peu de pop-culture (beaucoup en fait), de nombreuses références historiques et, apparemment, un réservoir insondable de situations mêlant décalage et clins d’œil plus ou moins appuyés, l’auteur aligne à vue les gags, sans trop se poser de question. Si toutes les chutes ne valent pas ou fonctionnent plus difficilement, le résultat s’avère néanmoins impressionnant d’enthousiasme et d’inventivité. En particulier, le dessinateur s’amuse à adapter son style graphique au ton du sujet traité. Ces variations visuelles apportent une profondeur bienvenue à cette lecture amusante.

Sympathique assemblage foutraque sans queue ni tête, À la table de Tiny & Tall manque cependant d’identité et de constance sur la longueur pour convaincre complètement. Pins semble être doté d’une imagination inépuisable et démontre un talent certain pour la synthèse qui claque et l’absurde qui pouffe. Dommage que tout ce potentiel ne soit pas totalement exprimé dans ces pages.

Moyenne des chroniqueurs
5.0