Soupinou 1. Tome 1

P ar une soirée d’hiver, une petite boule duveteuse et immaculée s’introduit dans le restaurant de soupes que tient Tina, dans un village finlandais. La surprise passée, la jeune fille et son frère, Nicolas, parviennent à attraper la drôle de créature. Nourrie à la vive d’argent, le « kesaran pasaran » se développe peu à peu, son corps se dotant de pattes, d’une queue à pompon et d’une tête aux oreilles pointues. La présence de Soupinou va apporter une touche de fantaisie au quotidien de ceux qui l’ont recueilli.

Qui aime le kawaï et les animaux rigolos trouvera son bonheur avec Soupinou, nouvelle série publiée par Komikku Éditions dont le premier volume vient tout juste de paraître. Le manga, signé Yuu Horii s’inscrit dans la veine des titres qui mettent en scène des bestioles craquantes, tels Chi ou Choubi-Choubi. Ici, c’est au cœur de la Finlande et de ces paysages glacés qu’apparaît une adorable peluche vivante à laquelle il est bien difficile de résister. Son entrée dans les existences de Tina et Nicolas est l’occasion de décliner une kyrielle de situations amusantes qui permettent d’observer le minuscule héros à l’œuvre. Entre le choix des ingrédients pour une soupe, la cueillette des champignons, ou encore une partie de pêche, les opportunités ne manquent pas et chacune amène un sourire aux lèvres. Le ton léger et bienveillant qui sous-tend la narration accompagne agréablement le zeste de fantaisie incarné par la mignonne petite bête - qui tient tout à la fois du chat, du chien, de l’écureuil, du lapin et du hamster. Tous les trois chapitres, des pages bonus présentent un aperçu de quelques plats typiques finlandais, assurant l’immersion dans l’univers évoqué. Le coup de crayon expressif et délicat de la mangaka insuffle joliment vie à ce petit monde. Les décors intérieurs et extérieurs sont réussis, le découpage et les cadrages précis, ce qui rend la lecture fluide. Enfin, l’ambiance générale possède un côté cocoon très appréciable.

Tranche de vie agrémentée d’une pointe d’onirisme, ce premier tome de Soupinou a un bon parfum de feel good. À lire une tasse de thé à la main sous un plaid bien chaud pour être complètement happé par sa douce atmosphère cotonneuse.

Moyenne des chroniqueurs
6.5