La peau de l'ours 2. La Peau de l'ours 2

Ça commence et se termine par un coup de feu, bang ! Pourquoi, où, comment et surtout, qui ? Forcément un drame mais, une histoire d'argent ? Non. D'orgueil alors ? Il y a de cela. La Peau de l'ours, c'est avant tout une sombre et brulante passion dans l'Italie des années trente où un triangle amoureux verra un de ses cotés lésé, ou peut-être deux ou trois… Lisez et souffrez comme Andrea, Aurelio et Natalia.

Huit années après un excellent premier tome, les auteurs décident de reprendre La peau de l'ours. Plutôt qu'une suite, ils offrent un nouveau récit qui prend simplement place dans le même contexte. L'entrée en matière est très brutale, donnant le ton général. Il sera cruel, violent et beau. Pourrait-il en être autrement quand l'amour et ses interdits se déchirent au cœur des êtres ? La qualité du texte, avec son lyrisme contenu, fait vibrer la sensibilité du lecteur. Les personnages portent les défauts de l'humanité, ainsi que ses qualité : égoïstes et ardents, menteurs et sincères, fiers et honteux. Subtil et cru, Zidrou raconte la vie dans son universalité avec grand talent : Il n'invente rien, mais renouvelle tout.

Le style de Oriol reste très particulier : un trait charbonneux qui exploite beaucoup le travail de hachure donnant un rendu brut et fiévreux. Les couleurs vives très tranchées exacerbent les contrastes, à l'image du fond ; l'artiste montre la sensualité et le sang, la douceur éloquente et la colère sourde. Le découpage très simple impose un rythme lent qui fait monter la tension et l'inéluctable fin.

À la fois moderne et classique, cette tragédie ibérique ne vous laissera pas de marbre. Magnifique.

Moyenne des chroniqueurs
7.0