Zozo Zombie 1. Vol. 1

E n promenade dans le parc C. Maurtelle, Isamu, un gamin de primaire, se dit que, décidément, ses petits camarades sont bien crédules. L’endroit est plus que paisible et il ne voit aucun des zombies dont ils lui ont parlé à l’horizon. Pourtant, au détour du bac à sable, il aperçoit une drôle de forme en partie ensevelie. Quand celle-ci s’anime, le gosse n’a plus de doute, il a affaire à un mort-vivant. La première vague de panique passée, il s’aperçoit vite que Zozo est plus drôle que méchant. D’ailleurs, son nouvel ami d’outre-tombe, particulièrement collant, est plutôt à plaindre avec son corps en kit prompt à tomber en ruine à la moindre occasion.

Manga à gags destiné à un jeune public, Zozo zombie joue sur la fibre humoristique et le comique de situation à grands renforts de mésaventures où le héros non-vivant – néanmoins attachant – passe son temps à perdre des éléments de son anatomie en cours de décrépitude, quand il ne décide pas, simplement, de jouer quelques blagues à son pote humain. Extirpations d’intestin ou de cerveau, chutes de bras ou de jambe et envols de tête se succèdent, quand il ne s’agit pas de multiplication de morceaux de corps à l’infini ou de sang qui gicle par toutes les coutures. Le côté peu ragoûtant est totalement assumé et participe évidemment à la volonté de l’auteur de faire sourire son lecteur, en l’écœurant quelque peu au passage. La finesse n’est donc pas vraiment de la partie et la plupart des délires sont permis, même l’illustration de certaines expressions imagées dans une veine souvent scatologique. Sur deux tomes, Yasunari Nagatoshi peine cependant un peu à se renouveler et les sketches finissent par tourner un peu en rond. Cela laisse l’impression que ce qui se lit assez facilement, voire plaisamment, en chapitres courts devient plus indigeste sous un format plus conséquent. Le dessin est à l’avenant : bouilles rondes, expressivité exagérée, trait vif et… organes qui se baladent en tous sens.

Série à la saveur pipi-caca, Zozo zombie pourra plaire aux enfants et adolescents adeptes de ce genre d’humour, mais ne laissera pas un souvenir impérissable aux autres.

Moyenne des chroniqueurs
5.0