Angel Wings 6. Atomic

M aureen est-elle une victime ou a-t-elle trahi ? Angela est sur Tinian pour le savoir. Mais qu’importe le destin d’une femme face à l’un des secrets les mieux gardés d’Amérique ?

Troisième et dernier volet du cycle Pacific, Atomic met un point final aux interrogations de la plus pulpeuse des WASP.

Les manières pour clôturer une histoire sont nombreuses, mais quel que soit le procédé retenu, il convient généralement de refermer les portes et d’éteindre la lumière. Dans le cas présent, Yann claque celles qui peuvent l’être et, à grand renfort de flashbacks, explicite celles qui demandent un tant soit peu de précision. En procédant de la sorte, il dynamite la linéarité de son récit en une succession de séquences, tout en maintenant fermement le manche pour amener le lecteur vers un épilogue, à montrer dans les écoles de scénaristes. Cela étant, et sauf à jouer sur le second degré ou le remake des films de propagande chers à l’Oncle Sam, le spectacle est par trop stéréotypé jusque dans l’émotion et semble ne faire sens que pour donner à Romain Hugault matière à démontrer sa parfaite technicité ! Aussi bien dessiné soit-il, le crash d’un B29 au décollage – comme à l’atterrissage - doit s’inscrire dans le fil du récit, au risque de n’être considéré que comme une excuse à quelques planches, certes des plus réussies, mais sans réel intérêt narratif. Quoi qu’il en soit, le duo délivre à nouveau un album qui comblera d'aise les amateurs d'empennage et de carénage de toutes sortes, mais laissera sur le tarmac ceux qui auraient voulu voir en Angela une égérie du touch-and-go plutôt que du push-up.

Atomic met un terme à l’escapade dans les eaux turquoises du Pacifique de l’ex-Wasp et il se murmure désormais qu’elle aurait pour dessein de s’envoler vers un pays aux matins plus calmes...

Moyenne des chroniqueurs
6.0