U.C.C. Dolores 2. Les Orphelins de Fort Messaoud…

E n panne de cristal de propulsion, l'Unité Cosmo Corsaire est toujours clouée au sol. Le temps pour Mony d'en apprendre davantage sur Kash, son compagnon d'infortune et sur l'origine des Rasseths, ces étranges créatures qui peuplent l'île de Mety-Mety sur laquelle leur vaisseau s'est abimé. Le décor est certes paradisiaque, mais il regorge d'autochtones hostiles. Quant à la piste censée les guider vers Mc Monroe, elle est encore longue et périlleuse.

Plus consistant et plus ébouriffant, le second épisode des aventures de la jeune religieuse et de son pilote irrévérencieux, tous deux sortis de l'imagination fertile du couple Tarquin, passe à la vitesse supérieure. Cette suite est essentiellement composée de révélations et d'explications détaillées qui peuvent de prime abord sembler extravagantes. Pour autant et une fois balayé l'étonnement, les rôles et les implications des personnages se dévoilent, à l'image de Kash, cet alcoolique "désosseur" de robots. De même pour Mony, la jolie rouquine, qui s'affirme de jour en jour au contact de son ami, se métamorphosant en une none redoutable et impitoyable lorsque la menace ennemie se fait insistante. Ainsi, c'est toute la trame de l'histoire qui bénéficie d'un intérêt croissant, conservant encore suffisamment de mystères pour maintenir le suspense jusqu'à son épilogue prévu dans le troisième et dernier volet.

La palette de couleurs utilisée demeure aussi vive et variée. Elle vient judicieusement décorer de très nombreuses scènes d'action toutes plus spectaculaires les unes que les autres. Les auteurs s'en donnent à cœur joie avec des combats, des explosions et des effets spéciaux faisant littéralement voler les cases en éclats. Par le biais de quelques planches paisibles, le lecteur pourra profiter de brèves accalmies pour reprendre son souffle juste avant de devoir à nouveau repartir pour épauler ses héros.

Substantielle et avec infiniment de caractère, cette science-fiction assène un terrible uppercut au genre.

Moyenne des chroniqueurs
7.0