Maïana 1. Le calendrier de l'Avant

S urprise ! Un sac rempli de papillotes numérotées attend Maïana à son retour de l’école, ce 1er décembre. Ravie, elle s’empresse de savourer la douceur du jour et lire le petit message l’accompagnant. « L’amour, c’est comme une truffe au chocolat. » Pour sûr, c’est tellement bon ! Mais l’adolescente se demande qui a bien pu lui offrir ce calendrier original. Sa mère ? Son beau-père ? Quelqu’un d’autre ? Au fil des friandises quotidiennes, le mystère s’épaissit…

Parallèlement à la parution chez Dupuis du troisième volet de La boîte à musique, Carbone (Dans les yeux de Lya) signe également les scénarios de deux nouvelles séries jeunesse éditées par Jungle et sorties fin octobre. Dans Maïana, l’autrice propose une énigme imprégnée de la douceur propre à la période précédant Noël. Son récit suit le rythme de la découverte journalière des pensées contenues dans chaque papillote, à la manière d’un authentique calendrier de l’Avent. Si quelques dates sautent, c’est dû à la gourmandise et à la curiosité de la jeune fille et de sa meilleure amie, qui prennent de l’avance comme le ferait n’importe quel enfant friand de sucreries. Le décompte constitue en fait un prétexte pour aborder des thématiques délicates : la quête d’identité, l’envie de connaître ses racines, ainsi que l’importance des liens. En effet, il y a un manque dans la vie de Maïana et le sachet de truffes fait office de pont pour le réparer et entamer quelque chose de nouveau. Bonne, l’idée est adroitement menée jusqu’à un dénouement bienveillant quoiqu'assez consensuel. Enfin, l’histoire est joliment illustrée par Pauline Berdal. Le trait, à la fois fin, léger et expressif, caractérise bien les personnages. Le découpage assure une bonne lisibilité et les cadrages sont assez variés. La colorisation, dans des nuances tendres, crée des atmosphères agréables, cotonneuses et chaleureuses. Et pour ne rien gâter, la couverture avec ces éclats brillants plonge déjà dans l’ambiance.

Plaisant à lire, ce Calendrier de l’Avant a tout du cadeau à glisser dans les souliers des bédéphiles en herbe.

Moyenne des chroniqueurs
6.0