Mickey et Cie (collection Disney / Glénat) 10. Super Mickey

S uper-Dingo veille sur la cité et ses habitants dorment en paix. Seulement, notre héros tombe malade et d’un éternuement sans nul autre pareil, il disperse ses cacahuètes magiques. Perdant possession de ses pouvoirs, le vigilant ne peut plus assurer la protection de ses concitoyens. Cette situation de crise prend davantage d’ampleur lorsque les animaux du zoo bénéficient des bienfaits des super-cacahuètes. De son côté, Pat Hibulaire s’est échappé de prison et fait régner la terreur en ville. Dingo et Mickey vont alors devoir jouer de malice pour remettre les choses en ordre.

Pieter De Poortere est connu, dans le petit monde du 9ème art, pour son travail sur le personnage de Dickie. Agriculteur déjanté, tantôt fils de Hitler et tantôt star de cinéma, ce héros cynique au trait minimaliste, évolue exclusivement dans un gaufrier muet. Alors certes, l’auteur est affilié à la maison d’édition Glénat, néanmoins apprendre qu’il a été choisi pour bâtir une histoire à Mickey et consorts a dû en inquiéter plus d’un.

Disons-le tout de suite, c’est une surprenante réussite. De prime abord, le pitch concocté par l’éditeur laisse froid et les admirateurs du dessinateur flamand redoutent rapidement la censure de la firme Disney empêchant De Poortere d’exprimer ses pensées irrévérencieuses. Pourtant, de case en case, s’esquisse un récit muet intelligemment construit où les protagonistes, bons comme mauvais, sont particulièrement attendrissants. Le découpage des séquences est au service du gag visuel, tout en maintenant l’attention du lecteur par de subtils rebondissements. Il n’y a pas de grand enjeu, pas de grande prétention graphique, mais les ingrédients sont présents pour séduire un large public. Assurément, cette bande dessinée est une lecture feel good qui rebondira de main en main et réjouira les lecteurs de 7 à 77 ans.

Petit bonus, l’auteur a ménagé des respirations dans l’enchaînement de ses séquences en insérant, à la manière des illustrés de kiosques, des petits jeux et un strip récurrent sur les malheurs de Donald. Une bande de quelques cases d'où émerge l’impertinence du papa de Dickie !

Moyenne des chroniqueurs
7.0