Buck (Demont) 2. Le chien perdu

C omment Buck, le chien, a-t-il pris l'apparence de sa niche ? Un conte muet et merveilleux.

Après avoir découvert le toutou à l'adorable bouille lors de la Nuit des trolls (collection Métamorphose, 2016) le public a l'occasion d'en apprendre un peu plus sur ce drôle de personnage. Sorti tout droit de l'imaginaire débridé d'Adrien Demont (Feu de paille, Pépée la part sauvage de Léo Ferré), Buck n'avait pas vocation à devenir un personnage central. Souvent là, peuplant le décor d'autres histoires, il a pris la lumière une première fois donc et son potentiel narratif s'est avéré inépuisable. L'auteur s'est pour l'occasion ajouté quelques contraintes (pagination et formation, en plus de se passer de bulles) pour raconter une histoire aux allures d'album jeunesse qui en dépasse le cadre.

En abordant des thèmes plus adultes, tels que l'émancipation, le dépassement de soi, la quête identitaire, l'artiste injecte dans son récit aux allures de conte ses propres préoccupations. Onirique, foutraque voire pas forcément limpide, il n'en demeure pas moins envoûtant. Avec ses dessins à la mine de plomb, poétiques, aux paysages naturels et variés, Adrien Demont invite à la rêverie avec son style graphique et narratif si particulier.

Si Buck, chien perdu n'avait pas forcément de raison d'être, au terme de cette lecture, la question n'a que peu d'importance et le livre se referme avec un sourire aux coins des lèvres et l'envie de prolonger le plaisir.

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