La fille de l'Exposition Universelle 2. Paris 1867

À Paris, douze ans après la première Exposition Universelle dans la ville, les grands travaux orchestrés par le Baron Haussmann sont terminés. Napoléon III tient l'occasion parfaite de renforcer ses alliances et démontrer que Paris sa capitale mérite le titre de plus belle ville du monde. Quarante-et-un pays se sont donnés rendez-vous au Champ de Mars pendant sept mois. Non loin de là, Julie Petit-Clou a bien grandi et tout en mettant à profit ses dons de voyance pour faire vivre les siens, la jeune femme attire la convoitise de plus en plus de prétendants...

Jack Manini et Etienne Willem continuent leur revue des expositions universelles parisiennes pour le plus grand bonheur des lecteurs. Le décor étant (de belle manière) déjà planté, la mise en place est rapide. Les années ont passé et les protagonistes ont vieilli, embelli pour certaine(e)s. Mêlant avec malice et savoir-faire des personnages historiques à sa trame, Napoléon III, le Tsar Alexandre II et le Baron Haussmann en tête, le scénariste atteint son objectif ; faire découvrir cette manifestation, son cadre et son époque tout en proposant une histoire plaisante. Le trait caricatural de son comparse n'est pas étranger à cette impression. Sous ses pinceaux, certains protagonistes sont d'emblée attachants tandis que d'autres apparaissent pas troubles voire clairement détestables. Le whodunit imaginé fonctionne à plein et chaque coupable potentiel est soupçonné, l'immersion est totale, même si les plus perspicaces, verront venir la révélation finale.

Avec une mise en page soignée, ambitieuse même par moments, et les belles couleurs de Tanja Wenisch qui habillent avec à-propos les différentes ambiances, difficile de ne pas y trouver son compte. Peut-être qu'un peu plus de plans d'architecture et notamment le Palais du Champ de Mars construit pour l'occasion, n'auraient pas été de refus. Mais la prestation d'Etienne Willem est convaincante, avec des planches généreuses et une belle lisibilité. Humour, aventure, une touche de fantastique, accompagnent l'approche didactique des auteurs et font de ce nouvel opus une réussite que le bonus en fin d'album, vient compléter.

Julie Petit-Clou continue son bonhomme de chemin entre coups durs et coups de cœur, avec verve et talent. Rendez-vous est pris pour le troisième acte, en 1878, elle aura 35 ans et, à n'en pas douter, une nouvelle aventure emballante.

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Moyenne des chroniqueurs
6.0