Bounty

G eorgie et Nina savaient que, tôt ou tard, Regal corp. et les chasseurs de prime lancés à leur poursuite parviendraient à les mettre hors d'état de nuire à l'entreprise. Mais guidées par la justice et l'équité (quitte à enfreindre quelques lois) les frangines que tout l'espace connaît comme les Gadflies, n'ont pas su s'arrêter à temps... Enfin, c'est ce que tout le monde croit ou presque.

Les éditions Kinaye ont déboulé dans le paysage des comics en janvier dernier avec les très réussies Diesel et L'assistante de Baba Yaga. Deux sorties en février (Spacebattle lunchtime tome 1 et Volcano Trash) et voilà Bounty qui fait partie des deux livraisons d'avril (avec Garbage Night).

Aux manettes, Kurtis Wiebe (scénario) et Mindy Lee (dessins et couleurs). Si le premier n'est pas un inconnu (il est derrière la série Rat Queens éditée par Urban Comics) c'est la première publication dans nos contrées pour la seconde. Son trait est empreint de son expérience dans le domaine de l'animation et ne plaira pas à tout le monde, mais le dynamisme et la lisibilité de sa mise en page sont des atouts indéniables pour le lectorat jeunesse visé. Côté intrigue, comme il aime à le faire, Kurtis Wiebe met en avant des héroïnes à la morale irréprochable mais aux méthodes peu académiques. Courses-poursuites, rebondissements, bastons sont au menu de cette aventure. Et même si la forme, avec ses couleurs flashies et ses dialogues plein d'humour, détonne, le fond, avec un canevas assez prévisible, reste sage peut-être un peu trop pour convaincre pleinement. Le vrai plus du titre réside dans la brochette de personnages. Les sœurs, bien sûr, totalement différentes mais ô combien complémentaires mais aussi leurs soutiens, Viv et Alan, bien campés et essentiels à l'équipe. À eux quatre, ils entraînent le lecteur dans une histoire de chasseurs de prime et de survie endiablée et plaisante qui se lit d'une traite.

Après une entrée en matière quelque peu poussive, Bounty décolle et remplit son office ; offrir un bon divertissement à sa cible, sans prétention mais sans fausse note.

Moyenne des chroniqueurs
5.0