Catamount 3. La justice des corbeaux

N iobrara, hiver 1891. En cohabitation forcée le temps d'une quête commune, Pad le trappeur et le Colonel Clarck s'aventurent sur le territoire des Crows, à la recherche de «Celui qui porte le nom d'une bête». Mais, même pour les deux hommes endurcis, il est difficile d'échapper aux guerriers. D'autant qu'aucun d'entre eux n'a oublié le cruel traitement infligé à leur peuple par les soldats, quelques temps auparavant. Catamount incarnera-t-il le bras de la vengeance ou l’arrêtera-t-il ?

Ce troisième tome est la suite de l'adaptation libre des œuvres d’Albert Bonneau, celui qui mélangeait ses influences classiques littéraires françaises à ce qu’il connaissait de l’Amérique, via le cinéma, pour créer ses histoires ; les spécialistes surnomment d'ailleurs Catamount le « D’Artagnan » ou le « Jean Valjean » de l’Ouest. Dans le prolongement direct de l'épisode précédent, le lecteur retrouve le héros, unique survivant d’un massacre et justicier solitaire dans ce monde sauvage.

Influencés par le cinéma de Sergio Leone, de Tarantino et de Clint Eastwood, Benjamin Blasco-Martinez et Gaet’s n’ont d'autre objectif que de délivrer un récit à l'intrigue classique, bien ancrée dans le genre du western, avec son lot de drame, d'action et de suspense. Le personnage principal, charismatique, attire aisément la sympathie tandis que les «méchants», bien typés, endossent leur rôle de salauds comme il se doit. Le ton est dur et sans pitié, mais la lumière éclairera le bout du chemin.

Au niveau du graphisme, une belle progression s'est opérée, avec un réel accent sur une mise en scène fluide, un trait énergique qui s'épanouit aussi bien dans les faciès expressifs, que les scènes d'action mouvementées ou encore les paysages neigeux contemplatifs. Les séquences de bataille sont orchestrées avec soin et la recherche des meilleurs plans se ressent, avec de belles pleines pages.

Dans la fureur et le sang, c'est ainsi qu'a commencé la légende de Catamount, le cow-boy tourmenté. L'originalité ne prime certes pas, malgré cela le duo d'auteurs emporte l'adhésion grâce à son talent de conteurs d'images, un très bon divertissement populaire. (prévisions : un album par an)

Lire la chronique du tome 2.

Moyenne des chroniqueurs
5.5