Un peu de tarte aux épinards 1. Bons baisers de Machy

D ans son petit village de l'Aube, Marie-Madeleine Madac Miremont n'a pas la vie facile : huit enfants qu'elle élève seule depuis que son mari est parti tracer sa propre route et pas d'autre ressource que son champ d'épinards. Comment s'en sort-elle ? Grâce à sa spécialité, des tartes qu'elle vend sur le marché mais apparemment, ce n'est pas le légume préféré des habitants ! La tribu vivote néanmoins grâce à ces faibles revenus et surtout, l'entraide et l'amour de chacun de ses membres. Un jour, un colis contenant d'étranges plantes arrive chez eux par erreur, l'occasion d'agrémenter sa recette qui provoque à présent des réactions pour le moins inattendues...

Philippe Pelaez propose un début de série sympathique, qui, s'en être ébouriffant d'originalité, se révèle tout à fait divertissant. Reposant essentiellement sur le quiproquo et les jeux de mots, cette comédie légère et un peu loufoque ne délaisse pas pour autant l'action, avec des scènes musclées et des poursuites motorisées virevoltantes. La naïveté de la maman, associée à l'acuité de sa marmaille, suscitent le sourire naturellement et, même si les «méchants» sont loin d'être des flèches, la bonhomie générale qui se dégage ne peut laisser indifférent.

Le style gentiment caricatural de Javier Sanchez Casado (Les aventures de Benjamin Blackstone), qui rappelle Les beaux étés ou Les vieux fourneaux , génère beaucoup de vivacité et de bonne humeur, avec des trognes attachantes et bien différenciées, des décors pittoresques et de jolies couleurs pimpantes. Son sens du dynamisme accorde le mouvement nécessaire pour suivre le rythme trépidant de l'intrigue.

Quand des gangsters en costard se cognent au bois brut de la campagne : démarrage convaincant pour ces aventures rocambolesques en milieu rural : vous reprendrez bien Un peu de tarte aux épinards ?

Moyenne des chroniqueurs
6.5