Le grand Mort 8. Renaissance

I n extremis, Gaëlle et Pauline échappent à leurs agresseurs... et se retrouvent dans le petit monde ! Dans ce nouvel environnement, il n'est pas dit qu'il y aura moins de danger. Après s'être remises de leurs émotions, elles s'aventurent dans ce milieu étrange et finissent par rencontrer les prêtresses. Celles-ci recherchent Erwan, le transporteur. Seul problème : ce dernier est toujours bloqué avec Blanche dans sa maison du côté des humains. Ce petit être imprévisible continue d'adopter un comportement dangereux, oscillant entre caprice d'enfant et pulsions meurtrières. Là où règne le chaos, y a-t-il un avenir pour l'humanité ?

À l'image du dernier tome, la première partie de l'ouvrage ne propose pas d'avancées majeures jusqu'à ce que les arcs narratifs développés se rassemblent. L'intrigue prend alors de l'ampleur, permettant au lecteur de rassembler les pièces du puzzle pour un final assez condensé qui, s'il ne surprend pas, révèle une parfaite cohérence par rapport au schéma général du scénario. Jean-Blaise Djian et Régis Loisel durcissent le ton et laissent la violence s'exprimer, sans oublier l'émotion, grâce à l'empathie qu'ont pu susciter les différents protagonistes depuis le début de l'histoire.

Vincent Mallié maintient la qualité de son travail avec son trait fin qui accorde du mouvement et de l'expressivité à l'ensemble de ses illustrations. La palette de couleurs de François Lapierre offre toujours de très belles ambiances, apocalyptiques autant qu'enchanteresses. Les artistes auront créé un beau cadre graphique, avec une réelle identité.

Malgré un rythme de développement inégal, Le grand mort se révèle une série passionnante, avec un univers original, des personnages attachants et un graphisme très plaisant.

Moyenne des chroniqueurs
6.5