Winnebago Graveyard

U ne famille roule en caravane sur les autoroutes de Californie. Fiston se montrant grognon, maman et son nouveau compagnon lui proposent de s’arrêter dans un parc d’attractions. L’endroit étant passablement glauque, le trio choisit de ne pas trop s’y attarder. Comble de malheur, leur véhicule est volé. À la tombée de la nuit, ils arrivent dans un village étrangement désert. C’est le calme avant la tempête alors que les membres d’une secte sanguinaire s’apprêtent à se lancer à leur poursuite.

Le scénario de Steve Niles s’avère minimaliste. L’auteur réussit certes à créer une atmosphère, mais il n’en demeure pas moins que pendant la plus grande partie de l’album il n’y a rien d’autre qu’un petit groupe de personnes qui tente de sauver sa peau. Pour ce faire, ils tuent leurs assaillants de toutes les façons possibles, idéalement en faisant gicler le sang. Cela dit, le rythme est haletant et le bédéphile de s’ennuie pas.

Les illustrations d’Alison Sampson tiennent la route. L’heure n’est pas à la subtilité, les monstres de la foire sont horribles et les disciples de Satan terrifiants. Le volume de texte étant restreint, le dessin bénéficie de beaucoup d’espace et se révèle souvent percutant. Le lecteur lui reprochera tout de même ses nombreuses redondances.

Winnebago Graveyard ne réinvente rien, mais il le fait bien en s’appropriant tous les lieux communs de la littérature d’épouvante.

Moyenne des chroniqueurs
5.0