Orcs & Gobelins 5. La Poisse

L a Poisse, un surnom qui lui colle aux basques, une affaire de famille même, puisque chaque génération en est entachée d'une bonne couche. L'orkelin aux yeux bleus se réveille avec deux moignons d'ailes dans le dos... ah non, rectification, ce sont deux lames de couteau. Loin du paradis, il se retrouve dans un village qui transpire le malaise. Il se souvient du massacre en voyant la plupart de sa compagnie pendue à un arbre, comme des boules sur un sapin de Noël lugubre. C'est l'œuvre de Draek, un demi elfe versé dans la sorcellerie, quel est son dessein ultime ?

Olivier Peru offre une incursion dans le domaine de la magie noire avec un scénario très sombre qui a du mal a susciter de l'empathie pour les personnages, non qu'ils soient antipathiques ou peu crédibles, mais plutôt à cause d'une ambiance assez glauque et l'absence de second degré, habituellement très présent dans cette série. En partant d'une mentalité pessimiste, l'auteur présente donc un contexte psychologiquement oppressant sur une dimension violente, horrifique. Néanmoins, les péripéties s’enchaînent sur un rythme haletant et le lecteur se retrouve facilement pris dans la tourmente de l'histoire.

Stephano propose un dessin de bonne facture, dans la lignée des autres albums Orcs et gobelins. S'il ne se distingue pas par un style particulier, l'ensemble se révèle relativement lisible et agréable à suivre, avec une composition dynamique et des protagonistes bien différenciés, ainsi que des décors détaillés générant une ambiance mystique marquée.

Pas le meilleur ni le moins bon, ce tome cinq se démarque par un fond qui explore des aspects peu reluisants de l'âme, de la dark fantasy assurément.

Moyenne des chroniqueurs
5.5