Lady Mechanika 5. La machine à assassiner

Chère Lady Mechanika,

Femme fatale ou ange mécanique, il est difficile de ne pas vous remarquer et encore moins de vous oublier surtout lorsque vous faîtes jouer, en votre faveur, les rapports de force.

Née de l’imagination de Joe Benitez, nouvelle égérie du steampunk victorien, vous êtes la reine de Mechanika city, ville de rêve où la technomécanique est élevée au rang de raison d’État. Vous y faite œuvre de justicière, parcourant le monde et reléguant Laura Croft au rang de jeune fille au pair. Sexy en diable, main de fer dans un gant de velours, vous êtes l’incarnation d’une certaine vision de la féminité, désirable autant qu’implacable. Mais la perfection a ceci d’insidieux qu’elle finit par lasser, même les plus assidus. Aussi, au fil de vos albums, même si les planches dans lesquelles vous évoluez sont toujours somptueuses de détails, riches de dialogues (parfois trop) et enivrantes de couleurs, l’ennui point ! Que peut-il vous arriver que vous ne puissiez surmonter ?

Si le dernier volet en date de vos aventures rend hommage à une beauté que vous aimez mettre en valeur avec des effets de toilette qui donneraient aux plus machistes des envies de jouer à la poupée, il ne peut faire oublier une pagination qui se cherche, même si elle fait l’objet de "variant covers" nombreuses et de quelques révélations parcimonieusement délivrées dans un épisode bonus.

Il est dit que vous partiriez pour la France, que la Chine ou l’Inde n’attendraient que vous… Que ces voyages soient l’occasion pour vous d’en découdre à nouveau avec Athéna Industrie ou Blackpool, mais surtout de faire face à vos fantômes pour en connaître un peu plus sur vous et un peu moins sur les autres…

Bien à vous.

Moyenne des chroniqueurs
6.0