The dying & the Dead 1. Tome 1

1969. Un massacre a lieu lors d’un mariage pour récupérer un objet caché depuis cinquante ans. Peu de temps après, un homme accepte de rencontrer des représentants d’un peuple qui se cache de l’humanité. Il les a déjà rencontrés et il ne les aime pas. Mais ils peuvent guérir sa femme qui se meurt dans un hôpital. Acceptant le deal qui lui est proposé, il va devoir réunir les membres du commando avec qui il a œuvré durant la Seconde Guerre mondiale. L’objectif est de retrouver les trois parties d’une arme qui peut sauver ou détruire les humains. C’est bien pour cela qu’ils n’ont pas l’intention de la rendre à leurs commanditaires immortels.

Avec ce premier tome de The Dying & The Dead, Jonatham Hickman livre un démarrage qui, finalement, laisse un sentiment étrange. Comme à son habitude, le scénariste s’emploie à brouiller les pistes. Les premières pages se succèdent sans lien apparent. Les dialogues s’ingénient à livrer des informations qui laissent surtout à penser que l’on a loupé un épisode. Malgré cela, en navigant entre passé et présent, en prenant le temps de construire la psychologie de ses personnages et glissant quelques séquences marquantes, l’auteur construit une atmosphère envoûtante. De l’autre côté, derrière cet habillage alambiqué, la trame parait plutôt simpliste avec cette réunion d’anciens combattants (au sens propre) qui remettent le pied à l’étrier pour finir en beauté et permettre à leur chef de sauver son épouse atteinte d’un cancer incurable.

Du dessin de Ryan Bodenheim, il ressort quelque chose de rapidement accrocheur, impression accentuée par le jeu sur les couleurs de Michael Garland. Si le découpage reste globalement sage, les cadrages se montrent beaucoup plus percutants et dynamiques.

Il est possible de se demander si toute cette construction adroite et quelque peu tortueuse ne masque pas une histoire un peu légère – elle est prévue en deux tomes –, mais il n’en demeure pas moins qu’il se dégage une aura qui donne envie de poursuivre.

Moyenne des chroniqueurs
6.0