Orlando (Radice/Turconi) 2. Le voleur de chaussettes

O rlando a suivi ses parents venus s'installer sur une petite île, pour écrire leurs livres, au calme. Pendant ce temps, il explore les environs et, surtout, raconte plein d'histoire aux autres enfants. Il faut dire que le garçonnet a de l'imagination et un franc succès. Après avoir découvert Dago, le dragon qui vit dans le volcan endormi de la péninsule, le voilà face à un nouveau mystère. Les chaussettes des habitants disparaissent et avec elles leur bonne humeur. Le bambin se met en tête de trouver absolument le responsable de ses vols !

Depuis quelques années déjà, Theresa Radice et Stefano Turconi alternent, avec bonheur, lectures adultes et albums jeunesse. Quand les premiers sont poétiques (Le port des marins perdus) ou émouvants (Amour minuscule), les seconds ne manquent jamais d'aventures et de douceur comme la série Tosca des Bois. Et Orlando ne déroge pas à la règle.

Après une présentation rapide, la scénariste expose l'enjeu de cet épisode. Souriant et bienveillant, son héros prend rapidement la mesure du problème et se lance sur les traces du voleur. Il en va de la bonne ambiance de son village et impossible pour le jeune intrépide de laisser la situation se dégrader. Des textes bien écrits (au lettrage adapté), une poésie certaine, un trait rond, doux et expressif à souhait, parfaitement mis en valeur par des couleurs flamboyantes crayonnées, voilà pour les ingrédients d'une recette maîtrisée. C'est mignon voire gentillet, agréable à lire comme à contempler et facile à prendre en main (merci le format à l'italienne). Les thèmes abordés (ici l'entraide, le dialogue et l'amitié) toujours positifs et traités avec légèreté, et l'humour bien présent.

Destiné aux plus jeunes lecteurs, (c'est même idéal en lecture du soir ou accompagnée), Orlando tient toutes ses promesses. Et si les plus grands devront être indulgents quant à la résolution, un peu rapide, de l'intrigue il est difficile de résister au charme du Voleur de chaussettes, grâce notamment à son graphisme aux crayons sans faille.

Moyenne des chroniqueurs
6.0