Les concontes

N ena et Witko se « paient » les contes traditionnels et les assaisonnent façon trash. Pratique habituelle des amuseurs dessinant depuis le premier numéro de Mad (1952) et largement développée, voire dévoyée, dans les années soixante-dix par Gotlib et ses comparses, la parodie adulte des gentilles histoires de notre enfance est une valeur sûre de la BD. Ces nouvelles moutures des Chaperon rouge, Vilain petit canard et Blanche neige ne font pas défaut au genre. Les frères Grimm, Andersen et Charles Perrault ont intérêt à s’accrocher dans leur cercueil, ça va essorer sec.

Comme les auteurs n’épargnent rien à leurs héros, le résultat est gros et gras avec ce qu’il faut d’humour bien pipi caca. La lecture est évidemment très drôle, mais n’apporte rien de vraiment nouveau aux innombrables versions antérieures. Cela dit, l’exercice de style reste quand même intéressant. La réalisation a été visiblement soignée. Les dialogues et les remarques délicieusement décalées claquent et le dessin s'avère très bien en place et précis.

Pochades totalement amorales parfaitement en accord avec le canon « fluidien », Les Concontes sont à prendre pour ce qu’ils sont ; franches rigolades garanties !

Moyenne des chroniqueurs
5.5