Aubépine 2. Le renard furax

A près l'été, l'automne arrive pour Aubépine et son nouveau compagnon, Pelade. Et même si se faire des amis parmi ses camarades de classe serait une bonne idée, la fillette préfère explorer encore un peu plus ce qui est désormais son environnement. Après sa rencontre avec la vieille bergère et le génie saligaud, personne ne pourra lui en vouloir. Enfin... Il faudra quand même se méfier de cette drôle de vallée et de ce nouveau venu, le renard...

Moins de six mois après Le génie saligaud, Thom Pico et Karensac reviennent avec une nouvelle aventure pour la jeune Aubépine et tant mieux, vu le plaisir que la lecture de la centaine de pages procure !

Pas besoin de ninja, d'aliens ou de nazis pour construire une intrigue accrocheuse, pleine d'aventures, d'actions et de rebondissements. Le lecteur se retrouve vite emporté et éprouve un réel bonheur à retrouver tout le petit monde de cette vallée mystérieuse. Avec sa trame (une héroïne qui doit s'installer, avec sa famille, à la campagne, dans un lieu plein de créatures fantastiques et de mystères) qui n'est pas sans rappeler Hilda de Luke Pearson, le scénariste ne se contente pas de resservir des ingrédients connus. Il crée tout un univers que les dessins de Karensac mettent merveilleusement en scène. Trait vif et efficace, pour des scènes qui le sont tout autant. Bien servies par des dialogues drôles et ciselés, les séquences s'enchaînent avec fluidité et réservent encore quelques bons moments. Il faut dire qu'entre courses -poursuites, retournements de situation, complications à tout-va et même enlèvement, l'école risque de paraître bien fade aux yeux de la jeune aventurière intrépide. Avec malice, l'auteur ne fonde pas uniquement l'humour sur son duo héroïne/faire-valoir (même si celui-ci vaut déjà le détour). En plus de la vieille bergère, qui n'a pas livré tous ses secrets, il introduit une galerie de personnages secondaires savoureux pour lesquels la dessinatrice de La soutenable légèreté de l'être a imaginé un sacré design (les chevaliers châtaignes sont à tomber !). Chacun y joue son rôle, apporte sa pierre à l'édifice d'une histoire bien construite, menée sur un rythme endiablé. Le tout dans des décors toujours aussi foisonnants et variés, enrichis d'une colorisation qui participe pleinement à l'identité graphique du titre.

Un deuxième opus qui confirme le style et la qualité d'une saga totalement emballante. Au point d'attendre avec impatience l'hiver et son Pourquoi tant de laine ?.

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Moyenne des chroniqueurs
7.0