Le pouvoir des Atlantes 1. Le Vol du coléoptère

L ’Atlantide n’en finit pas de hanter l’inconscient collectif et les albums qui y font référence sont désormais légion. Le pouvoir des Atlantes en est l’une des dernières variations en date.

À l’évidence, Bruno Marchand connaît ses classiques et n’hésite pas à jalonner son récit d’œillades à ses illustres prédécesseurs. Des sursauts de la Seconde Guerre mondiale, aux prémices d’un nouvel ordre planétaire, en passant par les sables d’un désert où les volutes de la pipe du professeur Steiner remplacent celles des cigares des pharaons, Jonas Monfort parcourt le monde à la poursuite de ses visions prescientes autant que tibétaines. Cela fleure bon la désuétude des années Cinquante, Blake et Mortimer et consorts.

Graphiquement, la filiation à l’école de la ligne claire, bien qu’évidente, demeure ambiguë. Ceci est certainement à mettre au compte d’un trait qui n’en possède pas toute la finesse ni la précision, ou à une mise en couleurs qui ne s’adonne pas vraiment à l’art de l’aplat, sans parler d’un usage plus que modéré du traditionnel gaufrier. Cependant, si la lettre laisse à désirer, l’esprit - lui - est indéniablement là !

Fortement empreint de l’influence de ses ainés d’outre Quiévrain, Le pouvoir des Atlantes sait toutefois cultiver sa différence en optant pour un registre hybride et quelques libertés aéronautiques qui devraient, cependant, susciter l’adhésion d’un large public.

Moyenne des chroniqueurs
5.0