Philippine Lomar (Les enquêtes polar de) 3. Poison dans l'eau

L orsqu'aucune solution n'apparaît et que tout semble perdu, une aide d'un genre particulier peut s'avérer utile. Et le jeune Maxime va s'en rendre compte assez vite grâce à Philippine. La fillette a une nouvelle enquête sur les bras et pas envie de perdre du temps. Attention aux pollueurs, la Lomar est de retour !

Troisième aventure pour la détective en baskets et couettes et le plaisir est toujours intact... Les enquêtes « polar » de Philippine Lomar sont une véritable ode aux vieux films de privés et Un poison dans l'eau le démontre une fois encore. Mais si Philip Marlowe et Mike Hammer viennent tout de suite à l'esprit lorsque la voix off démarre, la modernité et la pertinence des répliques rappellent à quel point ces péripéties sont également adaptées au lectorat d'aujourd'hui. Bourré d'humour, tant sur le plan visuel que dans ses dialogues, ce nouveau titre assoit un peu plus un ton et un style qui font mouche. Une Veronica Mars version française (voire samarienne) qui démêle les fils d'une trame pas aussi facile qu'à première vue. Pour ce faire, elle s'appuie à nouveau sur une belle galerie de personnages. Il faut dire que Dominique Zay croque avec un certain talent ces seconds rôles tous plus truculents les uns que les autres. Sans jamais perdre de vue son fil rouge, la relation entre son héroïne et sa mère, il multiplie les fausses pistes et dispose ses rebondissements au bon moment, pour un suspense garanti.

De leur côté, Greg Blondin (dessins) et Dawid (couleurs) tiennent leur univers. Bouilles rigolotes, trognes patibulaires ou sourire ultra brite, l'arsenal est large comme le panel d'expressions, le tout reposant sur un trait vif et clair. Les ambiances sont bien marquées et le découpage sobre confèrent une fluidité sans faille à l'ensemble des soixante-deux planches.

Ce nouvel acte, réussi et encore plus plaisant que les précédents, devrait convaincre ceux qui n'ont pas encore franchi le pas de se lancer. Un doute persiste ? Il suffit d'ajouter que, pour un prix réduit, les éditions de la Gouttière proposent ici une série tous publics de qualité, originale dont l'écrin est, comme souvent, soigné.


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Moyenne des chroniqueurs
8.0