Le fulgur 3. Les terres brûlées

L a Terre a craché sa colère sur l'Amérique Centrale, n'épargnant que le Velox des manifestations volcaniques de son courroux. Sans tarder, la presse déclare l'équipage du Goliath au nombre des victimes mais Sir Jonas Farragull n'abandonne pas ses hommes. L'infime espoir de les retrouver ne l'empêche pas de lancer, à grand renfort de capitaux, une mission de sauvetage de la dernière chance. La carte du monde d'en haut est bouleversée et sous terre, les rescapés voient leurs nerfs mis à rude épreuve car ils savent depuis longtemps que, là où ils sont, ils ne pourront compter que sur eux-mêmes.

Christophe Bec clôt cette trilogie de hard science rétro par un tome où l'aspect psychologique est mis en avant par le biais des réactions diverses des personnages : l'instinct des uns s'oppose à la réflexion des autres, la force brute des premiers aux observations patientes des derniers, chacun trouvant finalement refuge dans ses compétences. Le récit se lit comme un journal de bord, les explications scientifiques étayant la cohérence du récit tandis que l'action exprime le chaos dans la psychologie des acteurs. Les bonnes valeurs sont mises en avant, le courage et la solidarité notamment.

Le style réaliste et minutieux traduit à merveille l'ambiance tendue et oppressante de l'intrigue, Dejan Nenanov étant aussi à l'aise en double page que sur les gaufriers. Une certaine classe se dégage des illustrations, reproduisant comme il se doit le genre de la gravure ancienne.

Avec Les terres brûlées se termine Le Fulgur, une série de qualité qui fait se côtoyer l'ivresse des profondeurs à celle de l'altitude. L'univers julevernien se voit rendre un hommage tout à fait honorable, grâce à des qualités graphiques et narratives solides.

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Moyenne des chroniqueurs
6.0