Apocalypse sur Carson City 7. Sorti des ténèbres (Part Two)

L es minutes sont comptées pour les derniers survivants de Carson City. Il faut qu’ils dénichent une cachette sûre avant que l’opération Jiminy ne débute et libère la ville des monstruosités qui y fourmillent. Encore faut-il rester entier jusque là…

Guillaume Griffon aura étiré son concept jusqu’à sa dernière extrémité pour clôturer Apocalypse sur Carson City. Aucun poncif et stéréotype n’a été oublié, y compris le dédoublement du dernier tome pour un « part two » de circonstance. Jubilatoire, excessif et hilarant par son énormité, cet hommage parodique à tout ce qu’Hollywood a pu produire de séries Z se finit en apothéose et, évidemment, suivant les règles de l’art, avec quelques amorces pour une suite éventuelle. Certes, la formule jouant sur le gore, la tripaille et les clins d’œil à gogo s’est révélée un peu répétitive au fil des volumes. Par contre, l’énergie et la patte unique de l’auteur de Billy Wild n'ont jamais été prises en défaut. Entre grand-guignol et exploitation, il aura mené sa barque d’une manière toujours originale et percutante.

...Sorti des ténèbres (part two) rassemble tous les trucs et les manières du dessinateur. Caricatures hypertrophiées, horribles bestioles dégoulinantes, découpage et mise en page hallucinés sont de la partie. Griffon en fait-il trop ? Oui, certainement. D’un autre côté, cette audace graphique continuelle est finalement indispensable, voire obligatoire vu le contexte. De plus, personne ne pourra l’accuser d’avoir fait les choses à moitié.

Carson City s’en remettra (prévoir néanmoins quelques travaux) et les héros (enfin, ceux qui sont encore là) repartent déjà vers d’autres aventures. Cette fois, c’est fini, à moins que...

Moyenne des chroniqueurs
6.0