Conan le Cimmérien 1. La Reine de la Côte noire

I l aura suffit d'un regard pour qu'il soit perdu. Lui, le colosse venu de Cimmérie et que rien ne fait vaciller, s'est incliné sous le charme de la Reine de la côte noire. La maîtresse de la Mer occidentale détient maintenant son cœur. N'allez pas vous méprendre, cette attraction fut mutuelle. Le mercenaire aux muscles de pierre et la princesse shémite au caractère d'acier ne pouvaient mieux se trouver, ni mieux s'accorder. Partageant dès lors une passion intense, ils se jurèrent de rester ensemble à la vie, à la mort. Une promesse difficile à tenir en ces âges sauvages.

« Ainsi se résume votre aventure avec la sublime Bêlit. À propos, Monsieur Conan, vous êtes plutôt bien exposé en ce début d'année 2018 : Hachette s'attaque à la collection The Savage Sword of Conan et donc, ici, les éditions Glénat proposent des adaptations d'auteurs d'horizons différents. Que pensez-vous de cette version par Jean-David Morvan et Jean-Pierre Alary ? »
« La volonté affichée est de revenir à mes origines fondamentales, c'est à dire les nouvelles de mon créateur, Robert E. Howard, parues, dans les années trente. Le scénario de Mr Morvan a su, de manière tout à fait satisfaisante et mesurée, exploiter et retranscrire la puissance du texte, ainsi que l'expressivité de son lyrisme. Cette épopée se démarque du reste de mes récits par son romantisme. Je suis frivole, j'adore les femmes et en ai connu beaucoup. Néanmoins, Bêlit était véritablement mon âme sœur. J'éprouvais pour elle un amour sans limite et fusionnel et cela, l'intrigue le retranscrit parfaitement. J'ai également apprécié la mise en valeur de mon esprit affûté, aspect souvent négligé dans mes interprétations précédentes.

Loin de l'image bodybuildée véhiculée par Arnold Schwarzenegger* ou la vision de John Buscema,Mr Alary a fait de moi un combattant plus fin et moins imposant. Mon visage marqué est peu séduisant certes, mais il dégage un fort charisme. Mon héroïne a des airs de Belladone, à la fois plus lascive et moins guerrière, plus chatte et moins tigresse ! J'avoue cependant qu'il manque aux créatures démoniaques auxquelles je suis confronté, quelques arguments de persuasion. En effet, le style enlevé joue sur la suggestion, plus que sur le détail. Associé aux couleurs éclatantes de Sergio Sedyas, l'atmosphère lovecraftienne inhérente à mon monde s'estompe ; l'aspect sombre, mystique et troublant en pâtit. Enfin, si le découpage s'avère inventif, l'impact s'atténue à cause de cases un peu surchargées et l'absence de séparation sur certaines scènes. »

J'aime, je tue : cela suffit à mon plaisir. Ce duo a choisi une histoire qui respecte entièrement mon aveu, avec un côté tout public pour la partie graphique qui pourrait à la fois heurter mes fans de la première heure et convertir un nouveau lectorat.

La version Schwarzy : https://www.youtube.com/watch?v=SSmlB9j7XCo

La collection :


Moyenne des chroniqueurs
6.3