La lente marche de l'araignée

D eux époques, deux histoires qui finiront par ne plus en faire qu’une. Un enfant qui croit à ses rêves, un immortel qui a perdu les siens, une chasse à l’homme… Cracovie, New York, Harlem, la vie, la mort, l’amour, l’espoir…

La lente marche de l’araignée de Pepeto incite à l’analogie avec Ut de Corrado Roi et Paola Barbato. Même graphisme léché et scénario tout aussi abscons ! Mais, progressivement, le brouillard se dissipe et un fil narratif fait graduellement sens. D’abord ténu, puis plus consistant au cours des trois derniers chapitres, pour aboutir sur un final qui permet enfin de comprendre, du moins l’espère-t-on !

À l’évidence, il y a beaucoup trop de choses de dites, trop aussi qui ne le sont pas et que le lecteur cherche confusément à deviner sans avoir la certitude d’être dans le vrai. Même impression pour le dessin au trait fin, réaliste et dynamique qui donne à chaque personnage une réelle identité, mais qui peut être parfois source de confusion. Ce one shot est de ceux où l’atmosphère prime… Malgré ses imperfections et une lecture qui devra être certainement reprise plus tard, il plane sur ces cent-trente-six planches un délicat parfum d’étrangeté qui fait apprécier ce "comics" pour le moins original et dense.

Un titre énigmatique et un album qui ne l’est pas moins… Ce qui a le mérite d’être en rupture avec la facilité ambiante !

Moyenne des chroniqueurs
7.0