La pension Moreau 2. La peur au ventre

R etour dans la sinistre pension Moreau. À la fin du premier volume, Paul se voyait envoyé à l’isolement. Après deux mois, le voilà relâché et avec lui nous replongeons aussitôt dans le quotidien sans pitié des enfants.

Le climat se durcit au sein de l’internat-prison, jusqu’à éprouver les limites du groupe. Par ailleurs, à force de fouiner, le discret Emile découvre les plus noirs secrets de la maison. La menace se précise. Jusque-là plutôt résignés, quoiqu’encore rétifs, les jeunes amis comptent bien résister.

Si cette suite offre quelques révélations, Benoît Broyart ménage le suspense, l’ambiance demeure mystérieuse et délétère… Les nombreuses scènes nocturnes, la colorisation, participent de la noirceur du récit, toujours équilibrée par le dessin enfantin de Marc Lizano.

Les petits prisonniers sont enfin livrés à eux-mêmes. Il leur reste l’espoir et la solidarité, mais cela suffira-t-il ? Un second tome dans la droite lignée du précédent ; il faudra cependant patienter pour savoir si cette inquiétante histoire connaîtra une issue lumineuse.

Moyenne des chroniqueurs
7.0