Duke (Yves H./Hermann) 2. Celui qui tue

D es bandits attaquent sauvagement une diligence. Bilan : cinq morts et une fuyarde. Le gang n’en est pas à son premier méfait et ça embête Mullins, le président d’une compagnie minière qui doit effectuer un important transfert de fonds. Il demande au Marshall de rassembler une équipe pour se débarrasser de la racaille, mais lui donne trop peu de moyens pour embaucher les meilleures gâchettes du Colorado. L’homme de loi aimerait être épaulé par Duke, mais ce dernier demeure inflexible. Il s’est retiré sur ses terres avec Peg et il a fini de courir après les méchants. Contre toute attente, le héros finira tout de même par rompre la promesse faite à sa bien-aimée.

Le western est l’univers des émotions brutes. Dans ces tragédies on croise le Bien et le Mal, la loyauté et la trahison, sans oublier la vengeance. Ce second tome de Duke ne déroge pas aux canons du genre. Yves H. mélange les ingrédients, les applique sur un scénario convenable et rajoute une conclusion juste assez surprenante pour satisfaire le lecteur lambda. Le récit se révèle dans l’ensemble bien mené, les personnages et leurs motivations sont crédibles et le rythme soutenu.

Aux pinceaux, Herman, 80 ans. L’artiste a du métier et il dessine plus vite que son ombre. Les décors sont dans l’ensemble réussis ; en fait, c’est le manque de naturel de certains acteurs qui est embêtant. Le bédéphile a fréquemment l’impression que les têtes sont superposées sur le corps, maintes fois représentés dans d’étranges positions. L’autre malaise est lié à l’abus d’ombrages et de reflets faisant en sorte que les dessins s’avèrent trop souvent couverts de petites taches. Cela dit, même si tout n’est pas parfait, la plupart des illustrations tiennent la route.

Celui qui tue convie-t-il l'amateur à explorer un nouveau paradigme dans le monde des cow-boys ? Bien sûr que non. Cet album propose cependant de passer un agréable moment.

Moyenne des chroniqueurs
6.0