Star Wars - Docteur Aphra (Panini Comics - 100% Star Wars - 2017) 1. Aphra

F in du tome 4 de Dark Vador : après avoir retrouvé son rang, ce dernier expulse son associée des mauvais coups dans l'espace. Ayant la garantie d'être morte pour son ex-employeur, cette dernière peut enfin souffler et reprendre sa vie de pilleuse de tombes, en quête d’artefacts lucratifs. Hélas, tout ne se passe pas comme prévu et Aphra se retrouve déchue de son diplôme de docteur en archéologie mal acquis et donc, dans l'incapacité d'expertiser et de vendre ses trouvailles au juste prix.

Personnage secondaire dans l'ombre du méchant charismatique de la saga, le docteur Aphra a tellement su séduire les fans qu'elle décroche sa propre série. Et c'est un coup de force d'avoir su créer et exploiter le personnage de cette jeune femme qui n’apparaît dans aucun film, pour en faire l’héroïne d'une saga à son nom. Attachante, amorale et insolente, Aphra s'impose comme un Han Solo en jupons, avant qu'il ne devienne un héros de l'Alliance, dotée elle aussi de son Wookie et de son vaisseau, qui trace son chemin à travers une galaxie en guerre. Accompagnée de Triple-0 et de BT, les deux droïdes psychopathes qu'elle avait ranimés pour le seigneur Vador, la voilà dotée d'un père et d'un passé peu reluisant d'étudiante fraudeuse.

C'est d'ailleurs ce géniteur, obsédé par un ordre Jedi dissident qui est à l'origine de ses ennuis. En effet, il a fait suspendre son titre universitaire pour la ramener dans le droit chemin. Aphra prend ici de l'épaisseur en dévoilant ses failles et faiblesses et la complexité d'un personnage borderline, entre ombre et lumière, qui ne suit que sa propre loi. Les nostalgiques de l'Univers étendu Legends (UEL) se retrouveront dans cette aventure en marge du conflit galactique. Docteur Aphra emprunte à la fois à la trilogie originale en visitant un des lieux les plus emblématiques de A New Hope : Yavin 4, au nouveau canon avec les allusions à Rogue One et à l'UEL en créant un mystérieux Ordu Aspectu qui base sa forteresse dans une lune artificielle rappellant Iokath ou les machines Rakatas.

Au dessin, Salvador Larroca, critiqué par les fans sur son opus précédent, commet un sans faute. Les personnages sont beaux et expressifs, les décors sont à la fois grandioses et familiers. Le découpage est aussi rythmé qu'un film avec quelques séquences cartoonesques comme celle présentant un Wookie qui défouraille les troupes impériales avec un canon surdimensionné.

Un ouvrage particulièrement réussi, qui s'annonce déjà comme un incontournable du nouveau univers étendu. Une aventure très pulp, qui pourra séduire les novices comme les grands exégètes de la licence, avec un Indiana Jones au féminin évoluant dans une galaxie très lointaine.

Moyenne des chroniqueurs
8.0