L'odyssée (Bruneau) 1. La Colère de Poséidon

H eureux qui comme Ulysse a fait un beau pillage après la guerre de Troie et sans retourne à Ithaque après un carnage à Cicones. Le héros loin d'être sage provoque ainsi le courroux de Zeus. Comprendra t-il le message ou restera t-il ce présomptueux ? S'ensuivront plusieurs épreuves d'apprentissage qui constitueront le jugement des Dieux.

Devant la difficulté d'adapter certaines œuvres, le plus simple est donc... de faire simple. Seulement, à trop édulcorer, le récit perd toute sa saveur et sa profondeur. C'est le cas de ce premier tome de l'Odyssée scénarisé par Clothilde Bruneau. Les événements s’enchaînent sans transition, la personnalité d'Ulysse est mal exploitée, entre colère subite, orgueil démesuré et remords perpétuels. Certes, il adore sa patrie et ses hommes, il leur pardonne même très facilement leur trahison mais il reste aux yeux du lecteur extrêmement détestable. Il aurait été plus appréciable d'introduire plus de subtilité et une dose d'empathie.

Pour un sujet d'une telle envergure, le style de Giovanni Lorusso manque un peu de personnalité. De bonne facture, très propre et sans détail superflu, il possède un côté clinique qui retranscrit difficilement la grandeur épique attendue.

« La colère de Poséidon » n'apporte rien de plus à l'édifice des nombreuse versions de l'Odyssée d'Homère. L'association d'un dessin académique et une succession de péripéties archi-connues en font, tout au plus, une pause récréative entre deux devoirs de philo.

Moyenne des chroniqueurs
4.0