Golden City 12. Guérilla urbaine

L 'agent Basinger n'a jamais fait le deuil de sa femme et de ses enfants. Après cinq longues années d'enquête, il a collecté assez d'informations sur les commanditaires de l'attentat de Golden city pour parvenir jusqu'à ce cimetière tranquille, au milieu de la nature. Harrisson est à ses côtés car l'homme dans la tombe n'est autre que son père, Peter Mulligan ; encore un vieux secret de sa mère. Le recueillement est interrompu par des tirs. Des soldats cachés derrière les arbres surgissent et abattent froidement Basinger. Avant de mourir, celui-ci fait jurer au milliardaire de poursuivre sa vengeance. Cependant, la promesse va devoir attendre car Sœur Léa a été blessée lors d'une émeute. Banks va endosser, une fois de plus, le rôle du héros au grand cœur !

Cela fait quelques tomes que la trame générale de Golden city s’effiloche. L'impression de faire traîner le scénario au détriment de la richesse des événements est profonde. En conséquence, c'est plus avec nostalgie que le fan de la première heure continue de suivre les péripéties rocambolesques des différents protagonistes. Les révélations pleuvent sur un rythme trépidant mais, le fait agaçant se situe au niveau des dialogues. Daniel Pecqueur ne s'embarrasse pas de finesse en rendant bavards ses personnages, la moindre explication est fournie, ne laissant plus de place au mystère et à la subtilité. La multiplication des arcs narratifs calme également l'enthousiasme, entre la crise d'adolescence de Kumiko, la mère d'Harrisson qui fait des siennes, des clones qui se révoltent, Sœur Léa en danger...la liste pourrait continuer. Le résultat est que la manichéenne Golden city a perdu de son lustre et de son originalité pour se ternir et s'éterniser dans les luttes de pouvoirs et autres querelles politiques banales. La qualité de la narration est en berne avec des transitions ultra rapides et des ficelles un peu grosses. Attention, le B de série B se rapproche dangereusement du «bas de gamme».

Nicolas Malfin reste cohérent en faisant vieillir toute sa clique et, si les visages et les silhouettes se sont allongées, la mèche jaune pétard d'Harrisson est toujours aussi rebelle. Efficace, sa colorisation au rendu très moderne s'accorde aux décors high-tech sans fioritures pour un rendu très propre.

La durée d'une histoire, c'est comme arracher un pansement : à un moment, il faut se demander s'il ne vaut pas mieux arrêter les frais d'un seul coup, plutôt que de faire durer la douleur encore et encore...

Moyenne des chroniqueurs
4.0