Les vieux fourneaux 4. La magicienne

L a parthénogenèse thélytoque en milieu zadiste, il faut s’appeler Wilfrid Lupano pour en faire le pitch du quatrième volet des Vieux fourneaux et non pas une thèse doctorale !

Attendu avec intérêt ou impatience selon les cas, ce nouvel album cultive les raisons de son succès. Des personnages à la limite de la caricature mais (terriblement) attachants, des préoccupations d’actualité traitées avec légèreté mais pas par-dessus la jambe, des bons mots et une peinture des petits travers humains qui jardine avec révérence les plates-bandes d’un illustre prédécesseur constituent les principaux ingrédients de ce cocktail siroté avec plaisir tant qu’il ne file pas la gueule de bois.

Les vieux fourneaux cuisine une recette qui a fait ses preuves : celle d’offrir plusieurs niveaux de lecture… multipliant ainsi les publics. De fait, chacun a le choix de se marrer doucement sur le comique de situation que Paul Cauuet travaille joliment… ou de s’interroger gentiment sur les effets de l’agriculture bio sur la libido des jeunes marionnettistes ou bien encore les motivations des médecins roumains à venir repeupler les déserts médicaux ! L’art subtil du créateur du Loup en slip est d’amener nombre de ses sujets avec une bonne dose de dérision, mais les choses sont dites et à chacun d’en faire le meilleur usage.

Surjouant parfois, la fine équipe de septuagénaires demeure égale à elle-même : facétieuse et cabotine à souhait.