Elfes 18. Alyana

A lors que la guerre contre la nécromancienne faisait rage, les morts-vivants ont inexplicablement épargné Tenashep et son bébé. Orbotesh, un des dirigeants des elfes blancs, s’inquiète de la signification de ce miracle. Parti chercher des réponses, il est contacté par des êtres dissimulant leurs identités. Ils sont capables de lire l’avenir et se soucient eux-aussi de la menace que pourrait représenter l’enfant à naître. Peu de temps après, de nombreux animaux se rassemblent pour assister à la naissance d’une petite elfe qui, à peine née, est déjà capable de parler et choisit elle-même son nom. Alyana connaît une croissance, tant physique qu’intellectuelle, hors du commun, ce qui ne manque pas d’interpeller les sages. Ils veulent évaluer son potentiel, mais on ne le permettra pas…

Voilà un tome qui était sans doute attendu des amateurs de la série. En effet, à la fin de l’arc consacré à la lutte contre Lah’saa et ses goules, les conséquences de la grossesse de Tenashep ne manquaient pas d’interroger. Très vite, il est confirmé que la nouvelle-née est exceptionnelle, ce qui, compte tenu de la part sombre qu’elle a reçue, n’est pas obligatoirement rassurant. Même si, format oblige, tout est mené un peu au pas de charge, le nouveau petit prodige est convaincant et il sera intéressant de voir son évolution dans les prochains épisodes. En effet, l’histoire construite par Olivier Péru est amenée à se poursuivre et va concerner l’ensemble des Terres d’Arran. Il est bien sûr trop tôt pour juger de la portée et des répercussions de ce péril naissant, mais sa construction initiale est plaisante car contribuant à densifier l’univers et tout en exploitant le potentiel de magie et de fantastique liés aux « oreilles pointues ».

Si le rythme souffre parfois du volume d’informations à délivrer, le récit séduit par son côté noir, le suspens bien entretenu et le mystère autour de l’identité et des buts du groupuscule qui déclenche les événements. Le personnage secondaire de l’orkelin (mi-orc, mi-gobelin) est classique mais efficace dans son rôle de mauvais diable attachant. De plus, la narration bénéficie de la qualité du dessin de Stéphane Bileau, parfois secondé par Pierre-Denis Goux, faisant de ce volet une aventure prenante et offrant de solides bases pour celles à venir.

Moyenne des chroniqueurs
6.0